Le Couteau fait partie de ces ouvrages dont il est difficile de donner un avis, tant il est personnel.
A lire ! Car malgré l'horreur des événements décrits et vécus par Salman Rusdie, un seul mot subsiste : VIVRE.

Mars 1976 coup d'état en Argentine, elle sera dictature jusqu'en 1983.
Aujourd'hui qu'en reste-t-il ? Des centaines et des centaines d'absents, des disparus et ceux enfin plutôt celles qui attendent, qui espèrent le retour d'un proche, d'un petit enfant.
Texte percutant, juste, poétique.
L'autrice signe un texte comme toujours remarquable habillé des photographies de Rafael Roa.

Une écriture touchante, qui vous prend aux tripes. Une phrase scandée, "Je m'appelle Fatima Daas", comme une prière avec laquelle l'autrice se confie et se construit devant nous, dans une conception du temps non linéaire, qui se rapproche de la manière décousue dont nous nous remémorons notre vie. C'est aussi une malédiction, être enfermé dans une perception, un nom, une étiquette, que les parties de ce roman tentent de refléter ou de casser.

Un roman doux et chaud, qui nous invite à savourer chaque instants et profiter pleinement du moment présent. La description des plats met l'eau à la bouche... à ne donc surtout pas lire si vous avez faim !

Une histoire touchante, des personnages attachants, et des narrateurs auxquels on ne peut pas se fier !

On s'attache si fortement à Gabriel, Abigaelle et Zoé que c'en devient parfois insoutenable. Marie Vareille a su dans ce roman créer une tension parfaite entre ce qui est dit et ce qui ne l'est pas, entre les mensonges et la vérité, entre ce que nous en tant que lecteur voulons et la dure réalité du récit.

Gros coup de coeur !